En vente depuis le 2 février 2024 aux Etats-Unis, la nouvelle invention d’Apple fait déjà polémique dans le monde moderne. A la très modeste somme de 3 500 dollars (soit environ 3260 euros), le nouveau casque de réalité virtuelle « Apple vision Pro » est vu comme un bijou technologique, « un appareil révolutionnaire » tel que décrit par Tim Cook, PDG d’Apple. Or ce point de vue n’est pas partagé par tous.
En tant qu’avancée technologique maniant design séduisant et innovation du virtuel, cet engin plaît beaucoup aux plus « connectés » d’entre nous, en tant qu’expérience d’immersion numérique impressionnante. Avec un écran de résolution 4K et un suivi des mouvements et des yeux extrêmement fluide, ainsi que d’un large panel d’apps, il semble tout posséder pour conquérir l’acheteur.
Néanmoins, de nombreuses personnes trouvent le casque trop cher pour sa qualité (par exemple l’autonomie de la batterie jugée trop insuffisante pour une utilisation longue durée, ainsi que le poids de l’appareil rapidement perceptible) et son innovation qui montrent au final une faible évolution en comparaison aux modèles de casque de réalité virtuelle déjà sortis par d’autres entreprises ; avec l’exemple du Meta Quest 3, dernier chouchou de Meta sorti en 2023, comprenant des capacités à peu près similaires (si ce n’est que le Meta comporte des manettes), mais vendu à un prix nettement moins élevé, en effet presque 6 moins cher que son concurrent de chez Apple… De plus, comme ses homologues, la création de ce genre de casque, du fait de leurs matériaux, contribue à la pollution numérique, cette dernière représentant « entre 2,1% et 3,9% du total mondial » de l’empreinte carbone, rapporte Le Monde.
L’Apple vision Pro engendre donc une véritable polémique, amenant à une prise de conscience, une remise en question sur l’utilisation des nouvelles technologies. Certains pensent que ce genre de casque entrave la réalité et isole, laissant les individus dans un vide social. Renforçant l’omniprésence du numérique, ils sont le parfait moyen pour développer la dépendance. Les smartphones nous ayant déjà habitué à cette addiction, le casque ne fait que renforcer ce mur qui éloigne de la réalité. Mais alors de quoi s’inquiéter ? Du futur du numérique ? Ou de celui de la conscience, de la vie privée et de notre humanité ?
Le développement avance, accompagné de sa propre condamnation.
Plus le progrès nous simplifie la vie, plus le retour en arrière devient impossible, laissant au-dessus de nos têtes cette épée de Damoclès qui ne tarde à s’abattre. « Le progrès technique est comme une hache qu’on aurait mise dans les mains d’un psychopathe », disait Albert Einstein.