‘L’existence précède l’essence” est la phrase qui, je pense, synthétise le mieux l’existentialisme.
L’existentialisme athée porté par Sartre se définit par un anti-déterminisme. L’humain est libre et il se définit lui-même par ses actes. Au contraire des objets qui sont conçus en premier – on définit donc leur essence – et puis sont créés. L’homme, lui, existe en premier puis, par ses choix, se détermine.
Pour en revenir à la pièce, Les mains sales est une pièce politisée sur le communisme, divisée en sept tableaux. Elle retrace les événements qui ont poussé Hugo à tuer un chef communiste. Hugo, notre héros, se dévoile à la fin car il va acquérir sa liberté en assumant ses actes par son assassinat. Il faut savoir que ses actes impactent l’humanité tout entière, c’est ce qui fait de lui un personnage existentialiste.
Cette pièce aborde également l’engagement politique, Sartre questionnant la légitimité de cette violence et son utilité. D’où le titre “Les mains sales”, car Hugo a décidé de se salir les mains pour défendre ses idées. Elle traite de la culpabilisation et de la seconde guerre mondiale. Pour moi, elle reste une pièce majeure de la philosophie de l’existentialisme.
Je tenais à faire une discrétion importante : chacun est libre ou non de séparer l’œuvre de l’artiste. Néanmoins, je voulais rappeler que Sartre a signé une tribune en 1977 pour dépénaliser la pédophilie, ce qui fut vivement critiqué.