“Celui qui passe à côté de la plus belle histoire de sa vie n’aura que l’âge de ses regrets et tous les soupirs du monde ne sauraient bercer son âme…” Cette citation est celle à retenir, c’est la leçon de vie que souhaite nous enseigner Khadra. Ce que le jour doit à la nuit est plus qu’un livre, retraçant l’histoire d’amour entre Jonas et Emilie, qu’ils n’ont jamais vécue. Certes, ils s’aiment, mais Jonas est empêché par la promesse qu’il a faite à la mère d’Emilie. Ce livre nous fait prendre conscience qu’il faut agir, que le remord est préférable au regret face à l’amour et qu’il n’y a rien à regretter si l’amour est en jeu. De plus, il est nécessaire de mentionner que ce livre est une démonstration des tensions entre la France et l’Algérie, abordant les conséquences ; celles de la colonisation, du racisme, de la guerre pour les pieds-noirs et les Algériens. C’est le combat des Algériens pour une terre volée qui leur est sienne. Enfin, on peut dire que l’Algérie est incarnée par Jonas et la France par Emilie. Alors le titre prend son sens si on le remplace par Ce que l’Algérie (Jonas) doit à la France (Emilie). Néanmoins, si la relation entre Jonas et Emilie montre les obstacles et l’impossibilité d’une réconciliation, les parents adoptifs de Jonas (son père est algérien et sa mère française) prouvent qu’une entente est possible entre ces deux pays. Pour finir, le film d’Alexandre Arcady est une parfaite illustration de ce livre, que je vous invite à regarder.