La nouvelle escalade au Liban inquiète la communauté internationale. Israël a en effet mené une série d’opérations contre le Hezbollah, dont l’élimination du dirigeant du parti islamiste, Hassan Nasrallah. La formation armée avant en effet ouvert les hostilités dès le 8 octobre 2023, bombardant Israël pour soutenir le Hamas à Gaza, et contraignant ainsi les habitants du Nord d’Israël à fuir. Pris entre deux feux, les civils paient le prix fort de cette confrontation qui risque de se transformer en guerre ouverte.
Le secrétaire général de l’ONU craint que le Liban ne devienne “un autre Gaza”. António Guterres a en effet évoqué cette possibilité lors d’une interview sur la chaîne américaine CNN ce dimanche, après une importante escalade dans le pays.
Le sabotage du système de transmission du Hezbollah, l’assassinat du dirigeant du parti islamiste, ainsi que la série de frappes sur des cibles de l’organisation ont fait en une semaine plus de 600 morts et des milliers de blessés, dont des civils.
Les frappes israéliennes d’une très forte intensité touchent des zones résidentielles qui abritent souvent des caches d’armes ou des bases de lancement de roquettes du Hezbollah. Cette violence inouïe a déjà fait fuir des dizaines de miliers d’habitants du Sud du Liban.
Pour Israël, la “guerre contre le Hezbollah” vise à sécuriser le Nord de son territoire, pris pour cible depuis le 8 octobre 2023 par le parti islamiste libanais qui a ouvert le front en soutien au Hamas. Le gouvernement israélien veut faire pression sur le parti armé pro-iranien et le pousser à retirer ses combattants de la zone frontalière, comme le prévoit la résolution 1701 de l’ONU (qui a permis de mettre fin à une guerre entre Israël et le Hezbollah à l’été 2006). Le Hezbollah n’a de fait pas respecté la décision de la communauté internationale.
Aujourd’hui, les risques d’une nouvelle guerre dévastatrice et généralisée inquiètent la communauté internationale. Les Etats-Unis comme l’Union Européenne tentent d’éviter le pire et de trouver une voie diplomatique.
Les regards se tournent vers l’Iran, parrain du Hamas et du Hezbollah. Massoud Pezeshkian, nouveau président du pays depuis quelques mois, avait en effet déclaré sur CNN : “Nous ne permettrons pas au Liban de devenir un autre Gaza”. Reste à savoir s’il s’agit d’une déclaration guerrière ou d’un appel à la négociation.