« Je me sens comme Maupassant quand il écrivait Le Horla » est une des références littéraires partagées par Nekfeu. Nouvelle fantastique intemporelle très courte, Le Horla décrit la folie du narrateur et peut-être même celle de Maupassant, qui était malade lors de son écriture. L’ouvrage a alors peut-être une portée autobiographique. Le narrateur se croit possédé par une créature baptisée le Horla. On ne sait si elle existe réellement ou si elle est le résultat d’un trouble psychologique. De plus, le contexte littéraire s’intéresse à la question du double et du moi avec notamment la nouvelle L’Étrange Cas du docteur Jekyll et de M. Hyde écrite par Stevenson. L’humain est-il formé de deux faces ? Une tend-elle vers le bien et l’autre vers le mal ? Laquelle domine ? Le Horla nous montre que peut-être il y a une force en nous, irrationnelle, qui nous plonge dans la folie et nous emprisonne. De surcroît, l’auteur nous montre que la raison n’est pas forcément dominante et peut nous échapper, entraînant une perte complète de notre moi. Aucun humain n’est à l’abri de plonger dans la folie, ce qui pose la question de la limite de la stabilité de l’homme. Toutefois Maupassant garde une ambiguïté, on ne saura jamais si le narrateur est hanté par lui-même ou un autre. Enfin, le choix de l’écriture sous forme de journal intime, nous fait ressortir toute la tension et l’angoisse du narrateur.
Littérature : Le Horla, de Maupassant
