Littérature : La métamorphose, de Kafka

Un matin, Gregor Samsa se réveille subitement en insecte. Oeuvre absurde, La Métamorphose de Kafka, semble poser la question : peut-on toujours être soi dans un corps différent ? Le protagoniste subit une métamorphose irréversible incomplète. Son moi physique se voit changé en cafard mais son moi intérieur reste intact. En effet, il possède toujours son esprit et ses sentiments. Selon Kafka, il ressort que notre moi extérieur a autant d’importance que notre moi intérieur, pour les autres et nous-mêmes. D’un part, en tant que pilier de sa famille, Gregor perd de la valeur au fur et à mesure à leurs yeux. Il devient un étranger qui est maltraité, notamment par son père. D’une autre part, à ses yeux, il se sent aliéné, c’est-à-dire, qu’il est étranger à lui-même, ce qui le pousse à s’isoler d’autant plus de sa famille. Néanmoins, on remarque que Gregor conserve son moi intérieur. Par exemple, il se cache dans l’appartement quand sa mère arrive car il a conscience qu’il la met mal à l’aise, il fait ainsi preuve de gentillesse et porte une attention aux autres. Ses qualités morales n’ont donc pas disparu. Au contraire, c’est sa famille qui semble être inhumaine en le reniant et en souhaitant même sa mort. Ainsi, le changement de notre soi semble impliquer une perte de nous irréversible. Dans cet ouvrage, le moi est réduit au physique montrant que notre moi intérieur n’est pas suffisant pour être perçu identiquement qu’avant par les autres et nous-mêmes. Alors, le changement extérieur et radical de notre moi nous aliène.

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