C’est un communiqué du Quai d’Orsay, le 1er avril, qui révèle la situation à tout l’Occident. “La France exprime son émotion après la découverte des dépouilles de quinze secouristes du Croissant-Rouge palestinien (PRCS) et de la défense civile palestinienne, le 30 mars, décédés dans le cadre d’une opération militaire israélienne une semaine plus tôt alors qu’ils venaient porter assistance à des blessés”.
Comme le confirmera une vidéo réalisée par l’une des victimes sur son téléphone portable peu avant sa mort – et dont l’existence a été révélée le 5 avril -, les travailleurs humanitaires ne sont pas simplement “décédés”. Ils ont été assassinés.
Ces événéments ne se sont pas déroulés “dans le cadre d’une opération militaire” : le convoi d’ambulances, parfaitement indentifiable avec ses gyrophares et ses sirènes hurlantes, faisait route pour secourir des civils bombardés à Rafah. Il a été poursuivi et intercepté par les militaires. Ses passagers arrêtés.
La “découverte” des “dépouilles” n’a été possible qu’une semaine après l’attaque de l’armée israélienne, lorsque des collègues des secouristes ont enfin eu accès à la zone.
C’est ce qu’a révélé Le Monde Diplomatique, dans un article paru ce 9 avril 2025.
L’armée israélienne disait jusque-là enquêter sur l’incident, affirmant que des terroristes s’étaient dirigés vers elle, tous feux éteints. C’est ce que dément la vidéo publiée par le Croissant Rouge, qui montre les derniers instants d’un des ambulanciers humanitaires.