Cinéma : Le Cercle des poètes disparus et le conformisme

Bonjour, et bienvenue dans ma rubrique de recommandations cinématographiques. À chaque numéro je vous présenterai un film plus ou moins récents, à découvrir ou redécouvrir, en m’intéressant au message du film, et en y associant un thème. Le sujet de ce numéro est : Le Cercle des poètes disparus et le conformisme.

Si ce film ne vous dit rien, pas de panique, vous n’étiez surement pas nés ! Réalisé en 1989 par l’américain Peter Weir, Le Cercle des poètes disparus (ou Dead Poets Society en VO) est un drame qui retrace l’histoire d’un groupe de garçons dans un internat aussi strict que prestigieux dans les États-Unis des années 60’.

On découvre dans ce film de 128 minutes le quotidien stressant et débordé d’un groupe de sept garçons : Neil, Knox, Charlie, Richard, Steven, Sam et Todd le petit nouveau à l’académie Welton. Tous essayent de se montrer à la hauteur des exigences de leur parents, et résistent tant bien que mal à la pression sociale et scolaire qui pèse sur leurs épaules. Le quotidien de ces garçons va être bouleversé par l’arrivée d’un nouveau professeur de lettres, Mr Keating. Dès le tout premier cours, ce professeur intrigue autant qu’il amuse par sa méthode d’enseignement bien particulière, il enseigne par exemple l’art de profiter de l’instant présent et encourage ses élèves à vivre par cette philosophie en leur faisant crier « carpe diem » à plein poumon. Il leur enseigne également le refus de l’ordre établit, en leur faisant déchirer le chapitre d’introduction du manuel qui tentait d’établir une formule mathématique pour mesurer l’art. Mr Keating aspire à développer l’esprit critique de ses élèves, dans un milieu où leur moindre faits et gestes sont encadrés par la direction ou leurs parents, mais il les encourage également à suivre leur propre voix, à être leur propre personne et à vivre leur propre expérience humaine, et non celle de leurs parents. Cette émancipation se fait grâce à l’art, et les garçons remettent petit à petit en question leur avenir tout tracé en dehors de cette école. Neil veut être acteur et participe dans le dos de son père a une pièce de théâtre, Charlie trouve le courage de déclarer son amour grâce à la poésie et Knox laisse place à sa personnalité via son personnage Nuwanda, seul Todd peine à assumer son côté artistique et n’ose pas dévoiler ses vers. Les garçons apprennent l’existence d’un club de lecture de vers, Le cercle des poètes disparus, qui était actif à l’époque où Mr Keating était élève à Welton, et décident de lui redonner vie. Chaque soir ils se réunissent et soit partagent leurs propres vers, leurs trouvailles dans des recueils, ou soit ils se content d’écouter les autres. Leur rencontre avec ce professeur va véritablement changer leurs vies et leur vision du monde, ce qui n’est d’ailleurs pas vu d’un très bon œil par la direction qui perçoit les cours de Mr Keating comme une distraction à l’excellence académique imposé par l’établissement.

Le succès du film repose essentiellement sur son message, il est une réelle invitation à s’émanciper de l’ordre établi, à refuser de se conformer et à toujours chercher à développer son esprit critique et remettre en question les choses. Il est également un beau rappel du caractère précieux de la vie, mais également une ode à l’importance de l’art dans nos sociétés. Qu’il s’agisse de poésie, de peinture, de théâtre ou encore de cinéma, l’art à une dimension universelle et intemporelle, qui lie les humains entre eux, à l’image de ce groupe de garçons, tous sensibles à leur manière à l’art, et tous partageant leur expérience humaine ensemble. Le message du film est donc intemporel, ce qui fait qu’il trouve toujours un écho auprès des téléspectateurs d’aujourd’hui.

Ce film inspirant est porté par un casting spectaculaire, Robin Williams dans le rôle de Mr Keating, Ethan Hawke dans le rôle de Todd et Robert Sean Leonard dans le rôle de Neil. La performance est impeccable et la réalisation l’est tout autant, et tout le monde du cinéma semble du même avis puisque que le film reçoit l’oscar du meilleur scénario original en 1990, le César du meilleur film étranger en 1991 et le British Academy Film Award du meilleur film en 1990. Vous savez désormais tout ce qu’il faut savoir sur ce classique cinématographique et son message, alors bon visionnage !

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