Cinéma : Barbie et le féminisme

Les reco ciné d’Emma !!

Bonjour, et bienvenu dans ma rubrique de recommandations cinématographiques. A chaque numéro je vous présenterai un film plus ou moins récents, à découvrir ou redécouvrir, en m’intéressant au message du film, et en y associant un thème. 

Le sujet de ce numéro est : Barbie et le féminisme !

Si vous n’avez pas entendu parler du phénomène mondial Barbie, où étiez-vous l’été 2023 ?

Réalisé par Greta Gerwig, Barbie a su se hisser en tête du Box Office, accompagné cet été là d’Oppenheimer (réalisé par Christopher Nolan).  Barbie totalise près de 6 millions d’entrées rien qu’en France et 650 millions aux États-Unis, le tout en restant à l’affiche de juillet à novembre 2023. 

Mais comment expliquer le succès de ce film ? Des films Barbie ont en a connu plein, et pourtant aucun ne résonne comme celui-là, et aucun n’a eu d’impact aussi fort. Le concept est pourtant on ne peut plus simple, mais personne n’y avait pensé avant : donner vie à Barbie ! Et pas uniquement donner vie au personnage comme cela a été fait dans de nombreux dessin animé, mais à la poupée en tant que tel.

Barbie nous raconte donc l’histoire de Barbie stéréotypée (interprétée par Margot Robbie), la Barbie à laquelle on pense lorsque l’on parle nous dit « pense à une Barbie », elle vit à Barbieland et passe une journée de rêve tous les jours et pour toujours, entourée de ses amies les Barbies et des Kens. Ken (interprété par Ryan Gosling) quant à lui ne passe une bonne journée que si Barbie lui accorde de l’importance. Barbieland fait donc office de monde parallèle à notre monde, dans lequel réside les Barbies, persuadées d’avoir réglé les problèmes de sexisme et d’inégalité, en effet dans leur monde les Barbies sont en énorme majorité dans tous les domaines (politique, industriel, …) et les Kens n’occupent que très peu de place dans cette société matriarcale. Chaque Barbie est reliée à une petite fille qui joue avec elle dans le vrai monde, et celle de Barbie a manifestement un souci, puisque Barbie entame une crise existentielle accompagnée de pied plat et de cellulite. Elle part alors en mission dans le vrai monde pour retrouver cet enfant, et elle découvre alors un monde totalement différent du sien, dans lequel les hommes sont présents partout, la mettent mal à l’aise et l’objectifie.  Ken, qui s’est incrusté dans cette mission sans avoir de véritable utilité, découvre de manière assez confuse le patriarcat et décide de retourner à Barbieland pour y instaurer ce concept. Pendant ce temps Barbie a trouvé sa petite fille, qui est en réalité une mère au bout du rouleau nostalgique de l’enfance de sa fille, et elle décide de les emmener à Barbieland, mais Barbieland est désormais Kenland et Barbie doit maintenant trouver un moyen de démonter entièrement ce système patriarcal. 

Greta Gerwig fait preuve d’un génie incroyable, et parvient à nous offrir un film à la fois engagé et léger, drôle et touchant, tout en mettant au cœur du film la très controversée poupée Barbie. En effet Barbie se veut féministe et inspirante pour les jeunes filles par ses nombreux métiers et le fameux slogan qui clame que rien n’est impossible, mais elle a également causé de nombreux problèmes d’image de soi chez les fillettes de par son image unique, la blonde jolie au corps parfait, comme le rappelle le monologue de Sasha, qui va jusqu’à insulter Barbie de fasciste. Le film se veut accessible au plus grand nombre, et c’est pari réussit : les femmes rigolent des mésaventures de Barbie et sa cellulite, tout en étant habilement représentées par le monologue poignant de Gloria (interprétée par America Ferrara), « il est impossible d’être une femme », qui pointe très justement du doigt les injonctions sociales contradictoires qui pèsent sur les femmes. Du côté des hommes le message semble passer aussi, l’inversion des rôles à Barbieland leur fait prendre conscience des injustices subit par les Kens et donc les femmes dans notre monde. Et pour tous le film est passionnant et entrainant grâce à des musiques originales notamment de Dua Lipa, Lizzo ou encore Billie Eillish. Le casting est également incroyable, avec Margot Robbie, Will Ferrell, John Cena, Ryan Gosling, …, tout Hollywood est réuni pour délivrer cette magnifique ode à l’enfance, à la féminité et à la sororité. 

Le message semble trouver écho partout, sauf aux Oscars, puisque Greta Gerwig n’a pas été nommée dans la catégorie de la meilleure réalisation, idem pour Margot Robbie pour la meilleure actrice dans un rôle principal. Au contraire Ryan Gosling est lui nommé pour le meilleur acteur dans un second rôle. A croire qu’ils n’ont pas pris la peine de voir le film, ou de voir au-delà du blockbuster américain. 

En tout cas vous vous saurez tout du message de Barbie, alors bon visionnage (ou re-visionnage) !!

1 réflexion sur “Cinéma : Barbie et le féminisme”

  1. Cet article propose une analyse vive et pertinente du film “Barbie” de Greta Gerwig. En liant le succès du film à ses thématiques féministes, elle met en avant la profondeur du message tout en soulignant son accessibilité. L’exploration des contradictions sociales et les monologues percutants enrichissent le récit. De plus l’évocation du casting impressionnant et d’une bande-son entraînante met en avant le second aspect du film. Ainsi cet article capture brillamment l’essence du film, rendant hommage à son impact culturel.

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