Interview : Un “retour aux sources” avec le groupe Les Trois Cafés Gourmands

A l’occasion de la sortie de leur 4ème album et du lancement de leur tournée, j’ai pu interviewer Sébastien et Jérémy du groupe Les Trois Cafés Gourmands qui ont ainsi pu aborder les changements qui les accompagnent…

Suite au départ de votre ancienne chanteuse, Mylène Madrias, vous avez accueilli une nouvelle chanteuse, Julie Santamans.

  • Selon vous, qu’est-ce que Julie apporte à votre groupe et à vos chansons ?

Sébastien Gourseyrol : Julie nous a remis un petit coup de boost à un moment où on était dans le doute. Musicalement et artistiquement, Julie a apporté beaucoup d’assise harmonique et de choses qu’elle maitrise dans ce domaine-là, de la musique en tout cas et de la bonne humeur. Nous, ça nous a mis un petit coup de pied aux fesses, ça nous a donné envie de repartir à fond sur les routes. On avait écrit avec Jérémy et préparé les chansons en studio mais il nous manquait tout le temps quelque chose pour finir les chansons, et en fait c’était la voix féminine qui nous manquait.

  • Le premier single que vous avez sorti est Mademoiselle , une chanson qui parle de la parentalité, ce titre qui semble plus intime reflète-il le lien que vous avez établi entre votre vie personnelle et votre vie publique ?

Sébastien : Oui, il reflète complètement le lien et surtout le quotidien carrément parce qu’en fait c’est une chanson qui a été écrite dans la chambre de ma petite fille. Le titre de la chanson c’est Mademoiselle et, pour dire comment ça reflète à fond le vrai vécu, c’est que ce jour-là elle portait un sweat où il y avait écrit « Mademoiselle ». Donc il n’y a pas trop de recherche dans l’écriture du texte parce que c’était assez spontané. Le fait qu’elle désaccorde les guitares c’est vrai, elle faisait vraiment ça. C’est assez direct comme écriture.

  • Vous êtes d’ailleurs venus l’interpréter avec l’armée de terre de Versailles, qu’est-ce que ça fait de chanter avec un si grand orchestre ? Comment ça s’est passé ?

Jérémy Pauly : Ça s’est très bien passé et c’est une super expérience. On a eu la chance de vivre ça. Là où ça été le plus impressionnant c’est vraiment quand on avait tout l’orchestre derrière nous, on sent qu’il y a une espèce de force et une masse qui nous pousse en avant mais dans le bon sens du terme. On a fait plusieurs versions, plusieurs essais mais c’est vrai que la première fois il se passe tellement de choses qu’on n’a pas le temps de tout comprendre, de savoir quel instrument joue, à quel moment, tellement il y a d’harmonie différentes, de choses musicales qui se passent derrière. Pour ma part, j’aimerais réellement refaire ce genre d’expérience qui pour nous a été vraiment quelque chose d’extraordinaire.

  • Pouvez-vous nous parlez de votre album et de ce qu’il représente pour vous ?

Sébastien : Les critiques qui l’ont écouté nous ont dit que c’était un retour aux sources, ça ressemble beaucoup au premier album. On en déduit qu’il est assez ensoleillé, qu’il a beaucoup de couleurs. On s’est fait plaisir sur plein de chansons. On a fait des hommages au public, il y a au moins 2 chansons qui parlent du public et du fait qu’il nous ait soutenu pour recommencer. Et il y a un souvenir quand on est avec Jérémy à la Havane à Cuba. Il y a comme sur le premier album, peut-être beaucoup de notre quotidien et c’est pour ça que les gens ont eu un bon accueil sur cet album-là.

  • Comment s’est passé l’écriture de votre album, est-ce que vous avez une anecdote à nous raconter ?

Jéremy : Il y a plein d’anecdotes. En fait, ça s’est passé en plusieurs temps. Le premier temps c’est Sébastien qui est parti tout seul en résidence d’écriture. Pour expliquer, c’est qu’on va s’enfermer dans un studio et on écrit, on gratte des accords sur la guitare. En principe il en ressort plusieurs chansons qu’on ne garde pas forcément mais qui sont déjà un premier jet. Dans un deuxième temps moi, je suis allé faire exactement la même chose. Et après on a mis tout en commun avec Sébastien. C’est la où on a discuté, il y a des chansons qu’on a gardées, il y a des choses qu’on a jetées aussi parce que parfois ce n’est pas le bon moment pour sortir telle ou telle chanson. Sébastien a écrit une chanson qui s’appelle Des Ondes et des Reflets qui est dans l’album et qui parle justement du lieu où on a écrit, composé et réalisé l’album. C’est donc le studio Baboo Music à Astaffort. Cette chanson-là raconte et dépeint totalement le paysage et les conditions dans lesquelles on était pour écrire cet album.

  • Votre tournée vient à peine de commencer, quel est votre ressenti ?

Jéremy : On a bien travaillé pendant la résidence et la semaine de répétition qu’on a eue. C’est la première fois où on a fait un travail plutôt scénique et artistique. On le ressent nous sur scène et on sent l’impact que ça a sur les premières dates pour le public. Mon ressenti personnel il est que le show qu’on propose est un des plus complets qu’on ait pu proposer au public. Il y a différentes phases dans le concert avec toujours la volonté de mêler les nouvelles chansons avec les anciennes issues des albums précédents, pour essayer de le faire du mieux possible et de largement partager avec le public, ce qui est pour nous primordial.

En partageant leurs souvenirs, qui peuvent être aussi les nôtres, ce trio, à la complicité retrouvée, nous entraine dans un tourbillon de bonheur. Une véritable bouffée de printemps, prélude d’un bel été, dont le titre La Lucha pourrait bien être, selon moi, le fer de lance.

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