L’IA représente-t-elle réellement un danger pour l’art humain ?

Depuis les dernières années, l’IA a montré une progression incroyable. Elle aide maintenant à simplifier le travail de beaucoup de gens : rédiger des textes, faire une synthèse de cours, résoudre des problèmes… Cependant, une controverse fait rage depuis que l’IA s’est mise à copier des styles artistiques. Un véritable boycott de la part des artistes s’est installé. Dès 2013 déjà, lors d’une interview, Hayao Miyazaki s’est montré écœuré face aux premières performances de l’IA. Il disait même : « C’est une insulte à la vie elle-même. »

On peut alors se poser légitimement une question : Pourquoi l’IA fâche-t-elle autant dans le domaine de l’art ? L’IA représente-t-elle réellement un danger pour l’art humain ?

L’art est une forme d’expression humaine qui utilise divers moyen sur transmettre des émotions, des idées, une vision du monde, ou encore une esthétique.

L’art naît du besoin humain d’exprimer ses émotions, des idées, des sensations et des expériences. Avant même l’apparition de l’écriture ou du langage structuré, l’humain a utilisé des formes artistiques pour communiquer. Elles racontaient, exprimaient, enseignaient. Elles transmettaient des récits collectifs, des croyances, peut-être même des rituels.

On peut alors dire que l’art reflète les valeurs, les croyances, les conflits et les évolutions d’une civilisation. À travers l’art, on peut comprendre l’histoire d’un peuple, ses luttes, ses rêves, ses mutations: Les fresques de la Renaissance racontent la vision chrétienne du monde ; les graffitis urbains expriment les colères contemporaines.

Dans les périodes d’oppression, l’art devient un acte politique, une manière de s’exprimer malgré la censure ou la violence : l’art dissident en URSS, le hip-hop né dans les ghettos, ou les caricatures de presse.

L’intelligence artificielle, certes extrêmement sophistiquée, n’est, au fond, qu’un outil. Mais lui confier le rôle principal dans la création artistique reviendrait à abandonner une part de notre humanité. Les images qu’elle produit, aussi impressionnantes soient-elles, ne racontent rien ; elles sont des imitations, des reconstitutions froides d’œuvres humaines, vides de vécu, d’intention, ou d’émotion vraie. L’IA ne crée pas, elle recompose. Elle ne comprend pas le sens, elle réplique des formes. Et si nous laissons une machine “créer” à notre place, alors que reste-t-il de notre humanité ?

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